Les Gardiens d'Hetenlaüd
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 A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?]

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2 participants
AuteurMessage
Ebao Kuza
Chevalier Entêté

Chevalier Entêté
Ebao Kuza


 Argent Argent : 97
Force Force : 30
Agilité Agilité : 30
Lieu de résidence : Hantonael
Métier / rôle / rang : Chevalier d'Hentenlaüd
RPs en cours : 2/2
- Rp - Ebao vs Dagmar
- Rp - Le mariage

A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?] Empty
MessageSujet: A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?]   A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?] EmptyLun 12 Aoû - 0:20

Tout devait avoir commencé il y a environ quelques mois, Ebao n’en était pas vraiment sûr et il avait perdu la notion du temps. Ce gamin psychopathe qu’il avait autrefois réussi à sortir du pays était revenu avec l’intention de contaminer tout le monde et le chevalier n’avait pas pu l’en empêcher… Il avait donc dû prendre les devants, dans la panique il était parvenu à faire sortir Solveig de la ville en compagnie de Demelza sa servante qui s’était chargée d’emmener la fillette à Sinodine chez sa mère et son beau-père. Pour Olrän, tout avait été plus compliqué… Il était en cours au moment de l’incident, et Ebao avait eu beau hurler sur tous les professeurs qu’il rencontrait personnes n’avait saisi l’urgence et accepté de le laisser ressortir avec son frère avant que la décision de ne soit prise de fermer les portes de la ville… La mise en quarantaine d’Hantonael avait scellé le sort des deux frères Kuza qui étaient maintenant enfermés dans une ville contaminée par un fléau sans remède…

Dans un premier temps, le chevalier avait été optimiste, aucun des deux n’était réellement tombé malade. Il empêchait Olrän de sortir de la maison mais avec l’optimisme vient la négligence et se pensant immunisé, Olrän avait fini par sortir. Il avait contaminé le mal quelques semaines après la mise en quarantaine… Ca avait été violent et ça l’avait pris d’un coup. Il présentait des difficultés à respirer, une fièvre l'amenant au bord de l’hallucination et des douleurs musculaires. Ebao en était devenu fou. Littéralement fou. Même s’il avait rencontré des centaines de malades et vu certains de ses collègues s’effondrer en plein service, c’est quand Olrän tomba malade qu’il péta tout simplement un plomb. Il était allé de docteurs en docteurs mais ceux ci étaient soit surchargés, soit malades et aucun n’avait pu l’aider. Il aurait été capable d’acheter n’importe quel produit qu’on lui aurait vendu comme étant un antidote juste pour sauver son petit frère… Mais rien n’y changeait, Olrän était toujours au lit avec un état qui ne pouvait que s’empirer malgré les médicaments que lui faisaient parvenir ses proches. Ebao était surchargé, étant un des derniers chevaliers encore sain il devait se charger de tenir la quarantaine quand lui même ne rêvait que de sortir son frère de là et l’envoyer à Sinodine où se trouvait les vrais médecins. Lui et ses derniers collègues non atteints devaient également faire régner l’ordre et réguler les provisions… Heureusement ils n’étaient pas en manque, tout ce qui rentrait dans la ville n’était pas contaminé, il fallait juste empêcher qui que ce soit d’en sortir. Un blocus avait d’ailleurs été mis en place à l’extérieurs, et plusieurs camps entouraient la ville.

A cette dose de travail qui accaparait toute ses journées, le chevalier passait son temps libre au chevet de son frère, à surveiller son état et faisait même l’effort de lui lire des livres. Olrän avait toujours était le plus érudit des deux et Ebao était plutôt du genre à se servir de ces tas de pages pour lancer le feu de cheminée, mais le chevalier faisait cet effort et c’eût l’effet de faire sourire et rire un peu le malade convainquant définitivement l’aîné à continuer.

De ces lectures étaient nées le dernier espoir d’Ebao, celui à lequel son esprit perturbé pouvait encore s’accrocher : la source miraculeuse… Il s’agissait d’une source à l’eau merveilleuse capable de se débarrasser des pires maux.. Est-ce qu’Ebao y croyait ? A ce stade il aurait cru à n’importe quoi. Olrän était malade depuis plus d’un mois et le cadet parlait régulièrement de sa propre mort avec le cynisme qui le caractérisait tant. Le chevalier tentait d’évacuer sa détresse en écrivant des lettres à ses parents, à Solveig et même à Eléazar (à ce stade il se fichait bien de laisser croire au gardien qu’il avait sombré dans la folie) et en leur parlant de cette fameuse source… Au début, il avait espéré que l’un d’eux la recherche pour lui, et il avait vite abandonné, il avait beau avoir dit où rechercher, ils avaient tous décrété que ce n’était qu’un mythe et que ça ne soignerait pas Olrän… Sauf que ça ne pouvait pas être un mythe, toutes les légendes ont une part de vérité et si le mal avait déjà existé ? Et si une source quelque part en était le seul remède ? Peut-être quelque chose dans l’eau ? Une plante unique ? Un poisson particulier ? N’importe quoi ! Ebao y croyait dur comme fer et il avait décidé de partir lui même à la recherche de la source miraculeuse. Le soucis était de sortir de la ville, mais il y arriverait, il était de ceux qui surveillait la quarantaine, il n’aurait qu’à éviter les chevaliers à l’extérieur de la ville et tout se passerait bien.

Sa préparation avait pris plusieurs jours et il n’en avait touché mots à personnes, il avait arrêté de parler de la source miraculeuse et cela avait semblé rassurer tout le monde... tant pis, Ebao devait s’attendre à ne pas être soutenu dans son voyage, on ne le comprendrait pas.
Seul Farban semblait se douter d’un truc, Ebao était brusquement passé de sa lubie de source à une envie de juste monter la garde… Il lançait des regards suspicieux à Ebao et ce dernier n’osait plus le regarder dans les yeux de peur que son meilleur ami comprenne ce qu’il avait en tête.

Malgré tout ça, et toujours aussi bon stratège, Ebao était parvenu à élaborer un plan pour sortir de la ville. Il était même prévu de quoi faire sortir son cheval.

Le matin de son méfait, alors que le soleil n’était pas encore levé, Ebao s’était approché d’Olrän qui dormait encore. Le laisser seul lui déchirait le coeur mais il avait donné des instructions claires à Dagmar qui devait se charger de le surveiller. Il avait également préparé plusieurs lettres pour ses amis leur demandant de prendre soin de son frère, Dagmar devrait les expédier après son départ. Olrän serait entre de bonnes mains, et tant que les médicaments continueraient d’affluer, il y avait au moins des chances de le garder stable à défaut de le soigner… Heureusement que les Kuza n’étaient pas dans le besoin et qu’ils pouvaient se payer des remèdes hors de prix auprès des médecins de Sinodine… C’était un luxe que n’auraient surement pas les bas quartiers de la ville.

Assit à côté du lit de son petit frère, il avait tranquillement passé sa main dans les cheveux de l’adolescent qui avait fini par se réveiller.

“Ebao ?” dit la voix éraillée du jeune homme

Ca faisait un moment qu’à force de dormir Olrän n’avait plus conscience du temps qui était passé, du jour ou de l’heure.

“Hé, ça va ?” demanda Ebao

Olrän sourit mais son frère ne concentrait sur sa respiration lourde, chargée.

“Aussi bien que l’on peut l’être avant de mourir”


“Dis pas ça… Je vais chercher un moyen de te soigner.”

“Nan tu ne peux pas faire ça. Tu es coincé tout comme moi, il faut croire que tu as toujours eu raison de dire que mon père était un faible et que j’ai hérité de sa faiblesse.. Quand à toi tu as dû hériter du tiens, et vois comment tu parviens à résister au mal… Tu es forcément immunisé Ebao.”


Et c’est la première fois de sa vie qu’Ebao s’en voulu d’avoir critiqué son beau-père. Il avait l’impression qu’Olrän retournait ses propres mots contre lui et qu’il s’en servait pour remuer le couteau dans la plaie. Il se sentait grimacer et l’idée d’être immunisé n’arrangeait rien. Il s’en doutait à vrai dire, il avait été en contact avec le gamin psychopathe très tôt et il ne s’était pas vraiment protégé du mal ces derniers temps. Il avait empêché des malades de fuir la ville, il avait aidé à brûler les corps de ceux qui avaient été trop faibles pour survivre aux premiers jours et avait été au chevet de son frère depuis des semaines… Il était immunisé, comme d’autres semblaient l’être… Ou la maladie se répandait totalement au hasard et il avait une chance insolente.

“Arrête de dire n’importe quoi, tu sais bien que je l’ai jamais vraiment pensé. C’est comme quand je disais à tout le monde que je ne pourrai jamais te considérer comme mon frère alors qu’à côté je te laissais me faire des couronnes de fleurs et me résumer le dernier livre que tu avais lu !”

Olrän eut un sourire amusé, même s’il cachait plutôt à quel point il était ému. Mais Ebao ne s’en rendait toujours pas compte,la respiration de l’adolescent était légèrement sifflante, et c’est tout ce qu’entendait l’aîné des deux frères.

“Je suis un crétin et j’ai toujours eu  l’impression d’obligatoirement devoir détester Méléandre. Comme je ne connaissais pas vraiment mon père je me disais que c’était le seul moyen de gagner son affection en lui étant loyal à lui et pas à l’autre marchand nullos d’Hetenlaud ! Alors qu’en fait Méléandre se démenait pour me faire devenir écuyer et qu’il s’occupait plus de moi que ce type du nord le pouvait !”

“Si tu l’appelles papa devant moi je ne lui répéterai pas tu sais ? Je ne les reverrai jamais de toute façon” répondit Olrän qui semblait juger que c’était le moment de blaguer alors que sa phrase était ponctué de lourdes inspirations.

“Olrän… Je plaisante pas, je vais trouver un moyen de te soigner.”

“Et moi je ne plaisante pas quand je te dis que tu ne peux pas, et que tu ne dois pas sortir. Tant que le mal est là, tu restes à Hantonael, il y a trop de gens en dehors et nous n’avons pas besoin de les contaminer.”

“Pourtant c’est ce que je dois faire. Je te promet que je ferai en sorte de n'approcher personnes, mais il n’y a pas de solutions ici… Ils nous ont juste enfermé en attendant la mort et c’est exactement ce qui est en train de se passer, les médecins sont surchargés, les remèdes ne finiront par manquer et des gens meurent déjà. S’ils avaient quelque chose, le roi serait encore en vie.”


“Peut-être serait-il temps d’accepter que nous allons mourir, ou du moins que je vais mourir… Ce n’est pas si grave que ça dans le fond Ebao, tout le monde meurt, ça allait forcément arriver.”

“Pas avant cinquante ans ! T’es trop jeune pour mourir, arrête tes conneries Olrän, je suis en train de te parler sérieusement, je te dis que je vais sortir et chercher la source miraculeuse.”


“Oh Ebby…” dit l’adolescent sur un ton qui frôlait la pitié.”... Sois gentil avec papa, et d’ailleurs, appelle le papa quand je serai plus là. Tu seras son dernier fils, et n’en veux pas à maman quand elle fera peindre trente sept portraits à mon effigie.”

“Tu ne crois pas à la source c’est ça ?”


“Je crois que tu vas la chercher et que tu ne seras pas là quand je vais mourir. Je crois que ça va te ronger et te détruire Ebao, et que tu t’en voudras toute ta vie. Reste avec moi, lis moi des livres, il y a pire comme fin que de mourir dans son lit à écouter de belles histoires lu par quelqu’un que l’on aime ?”

Sauf que c’eût l’effet de mettre Ebao en colère qui se redressa d’un coup et qui semblait tout bonnement révolté par ce qu’il était en train d’entendre.

“Je m’en voudrais encore plus de n’avoir rien tenté !”

“Ebao, peut-être qu’elle existe, peut-être qu’elle n’existe pas, mais la légende date de plusieurs siècles et il n’est pas rare de voir une source se tarir durant ce lapse de temps ! Reste avec moi s’il te plait !”


“Si je reste j’abandonne, Olrän ! Contrairement à ce que tu sembles penser je ne suis pas près à te laisser partir ! Je ne suis pas médecin, je ne suis qu’un crétin avec son épée et son cheval, la seule chose que je puisse faire c’est partir trouver cette fichue source !”

“Ebao, ne fais pas ça.”

“J’irai faire le tour du pays, j’irai jusqu’à chercher dans les montagnes du reste du monde mais je vais trouver cette eau et te ramener ce qu’il faut.”

“Je vais mourir Ebao !”
se mit soudain à crier Olrän avant de s’étouffer dans une quinte de toux. Il reprenait difficilement sa respiration tandis qu’Ebao le regardait les larmes aux yeux et une expression de détresse apparente. Quand le calme fut revenu, l’aîné se contenta de secouer la tête à la négative :

“Non. Tu ne mourras pas.”

Et il prit son sac de voyage. Olrän comprit alors que cette discussion était un adieu et il chercha à se relever pour le rattraper.

“Ebao ! Ebao attends ! Ismelle, Dagmar ? Quelqu’un est là ?! Retenez le ! Ne le laissez pas quitter la maison ! Quelqu’un est là ?!” Olrän se doutait que son aîné ne l’aurait pas laissé seul. Quelqu’un devait forcément être ici, quelqu’un qui pourrait le rattraper contrairement à lui qui tomba lourdement dans son lit et fut prit d’une violente quinte de toux ponctuée d’un gémissement plaintif.

Au rez de chaussé, Ebao lançait un regard inquiet et perturbé vers les escaliers. La mine désolée il mit son sac sur le dos et sortit de chez lui. Il n’avait pas le choix, il devait partir.

“Prend soin de lui” chuchota-t-il à Dagmar qui semblait paniquée et prise à partie dans un conflit de loyauté entre son maître chevalier et l’élu de coeur.  C’était donc à elle de s’occuper d’Olrän.

A vrai dire, Ebao avait conscience qu’il n’avait que peu de temps avant que son frère ne parvienne à convaincre la jeune fille d’aller chercher quelqu’un pour l’empêcher de faire quoi que ce soit et c’est tandis que les tous premiers rayons de soleils perçaient qu’il se dirigeait vers l’un des quartiers les plus bas de la ville… Il était quasiment vide, les quartiers les plus proches des portes avaient été vidés et les gens relogés tant bien que mal dans le reste de la ville… Heureusement les morts faisaient de la place qu’ils ne viendraient pas réclamer.
Il y avait une porte qui donnait sur un enclos avec un accès à l’extérieur, la zone était généralement protégée par deux chevaliers et permettait aux animaux et surtout aux chevaux de la ville d’avoir de l’herbe… L'enclos avait d’ailleurs était construit par ceux de l’extérieur dans cet objectif et c’était la porte de sortie d’Ebao…

Il avait pris le premier quart de la journée, il s’était assuré d’être seul pendant environ trente minutes et ce serait assez… Son cheval s’y trouvait déjà, il était déjà seller, il n’aurait qu’à le monter et passer par dessus la rambarde. Vite fait bien fait… Puis à cette heure là et dans une zone aussi peu connue, il y avait peu de chance que le blocus de l’extérieur le repère, il pourrait filer dans les bois à l’est et attendre que la voie se libère pour s’éloigner d’avantage…

Il cacha son sac de voyage sur un côté et alla voir ses collègues.

“Evrat, Mullier, je prends le quart de ce matin.”

“Tout seul ?”
demanda Evrat avec scepticisme.

“Farban arrive, il enchaîne avec une garde de nuit donc il aura trente minutes de retard… Je pourrai quand même empêcher qui que ce soit de passer, allez vous reposer.”

Les deux hommes se regardèrent avec hésitation et il finirent par soupirer de fatigue avant de s’éloigner de là… Ebao les suivait du regard quand il vit le premier accroc à son plan.

Farban.

Il aurait dû être en retard, Ebao avait tout fait pour, il avait lui même modifié les gardes de son frère d’arme pour qu’il ne soit pas là au moment de son départ… Et pourtant c’est lui qui semblait avoir attendu qu’Evrat et Miller soient hors de vue pour apparaître au sommet de la ruelle.

Ebao garda son calme malgré la panique qui semblait agiter ses entrailles et se tint droit tandis que Farban s’approchait de lui sans le quitter des yeux… Au fond de lui, le blondinet sentit immédiatement que Farban savait.

“Tu comptais partir sans dire au revoir ?” demanda alors le nouvel arrivant

“De quoi tu parles ?” c’était peut-être le seul moyen d’éviter encore une catastrophe.

“Ebao. Pas à moi. Et je ne vais pas t’en empêcher de toute façon, tu trouverais un autre moyen de sortir d’ici..“ Il lâcha un soupire et Ebao finit par laisser tomber. Autant avouer non ?

“Comment tu le sais ? Dagmar t’as prévenu ?”

“Nan sois pas idiot, ça fait des semaines que tu parles de cette fichue fontaine et que t’as cet air de folie dans les yeux. Je comprends que tu veuilles. absolument sauver ton frère, mais c’était trop bizarre que tu n’en parles plus du tout d’un coup… Et encore plus bizarre que j’enchaine deux gardes de suite… J’ai encore rien dit à Ismelle, si tu te poses la question, à vrai dire, j’avais des doutes mais j’étais sûr de rien.. Jusqu’à ce que je te vois sortir avec un beau sac de voyage de chez toi.”

Farban semblait dépité, il avait abandonné l’idée de dissuader son frère d’arme de quoi que ce soit… Pendant des semaines l’homme avait nié l’existence de cette source mais ça ne servait plus à rien, Ebao y croyait toujours. Il fallait se rendre à l’évidence, sans cette source, Ebao aurait encore plus disjoncté. C’était son dernier espoir, la seule chose à laquelle il s’accrochait et Farban avait ses propres problèmes à gérer pour gâcher son temps à convaincre Ebao de la folie de ses propos.

“Ok. Ok. Tant mieux que ça se passe comme ça au fond.” répondit simplement Ebao tandis qu’il allait chercher son sac et qu’il le remettait sur son dos. Décidé, il retourna près de Farban et lui tendit le bras, pour lui dire au revoir.

“Ebao” dit alors son ami “Solveig est dehors.”

Ebao rabaissa son bras et lança un regard perplexe à son frère d’arme. Que tentait-il de faire en parlant si brusquement de sa pupille. Le chevalier était parfaitement au courant qu’elle se trouvait à l’extérieur, il s’était lui même chargé de la faire sortir de là… Même si ça avait totalement gâché ses chances d’empêcher la fillette d’intégrer les gardiens. Au moins, elle était en sécurité avec les illuminés du bec.

“Je sais. Mais elle est dans leur secte d’oiseaux géants. Elle ne risque rien là haut, hormis un lavage de cerveau.”

“C’est pas ce que je veux dire Eb. Si tu sors, tu la met en danger. Tu les met tous en danger.”

“Ca finira de toute façon par arriver. On s’est refermé sur nous même mais il y a des malades à Viteneul également, et s’il y a une chose qui se fiche bien des frontières, c’est les virus. Autant prendre des risques en cherchant une solution.”


Voilà. Exactement l’illustration de ce que pensait Farban un peu plus tôt : il ne servait à rien de discuter.

“Dans ce cas bon voyage. Et ne t’en fais pas, on prendra soin de lui.”


“J’en ai jamais douté.”


Ebao tendit  à nouveau le bras et cette fois son frère d’arme lui saisit, dans un traditionnel salut de chevalier. Un dernier signe de tête et les deux hommes se séparèrent, l’un prenant son tour de garde, l’autre sortant d’Hantonael.

Le reste du plan se passa comme prévu, son cheval à la robe pie était reconnaissable entre tous et Ebao lui grimpa sur le dos avant de s’éloigner doucement de la zone. Il voyait les camps du blocus un peu plus loin mais tout avait été tellement calme jusqu’alors que le chevalier paria sur leur négligence et fila au couvert du petit bois de l’est. A couvert, il sortit une carte et établit son voyage… Sa première piste était l’est du pays.. C’était une zone vallonnée et souvent l’endroit où on trouvait des sources… S’il pouvait il pousserait jusqu’aux Kyls, ce genre de montagnes devait regorger de milliers de sources différentes. Il finirait bien par trouver la bonne. Et s’il ne trouvait pas, il irait à l’Ouest, peut-être y avait-il des sources proches de l’océan ?

Il fallut trois jours au chevalier pour gagner l’est d’Hetenlaud, il évitait les villes, les gens, et s’était surpris à balancer une botte de terre sur quelqu’un qui tentait de s’approchait de lui (c’était diablement efficace cependant). Dans le doute il s’imaginait contaminé, ou du moins, capable de contaminer les gens. Tant qu’il restait éloigné, tout irait bien.

A l’aube du troisième jour tandis qu’il longeait le premier cours d’eau qu’il suspectait une énorme bourrasque vint le décoiffer et plaçant ses mains en cache soleil il vit qu’un piaf géant descendait sur lui… Sentant la panique d’être renvoyé à Hantonael le saisir, il donna un coup de talon à son cheval et entraîné à ce genre de situation perturbantes le cheval de guerre fila un peu plus loin pour que le chevalier observe les nouveaux arrivant.
Ebao finit par reconnaître l’animal difforme et le géant qui se trouvait sur son dos. Il descendit alors du cheval qui ne bougea pas et semblait lui aussi regarder en direction de l’énorme oiseaux. Conscient qu’il allait surement déraper et griller toute chance de quoi que ce soit un jour, Ebao s’occupa plutôt de prendre une bonne quantité de terre et la balancer sur Eléazar qui venait de descendre de son piaf.

“Repars ! Si t’approches, considère que t’es contaminé ! Hors de question que tu te balades avec ce fléau, Olrän est déjà malade, je te laisserai pas contaminer Solveig !”
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Éléazar Wilrem

Éléazar Wilrem


 Argent Argent : 145
Force Force : 30
Agilité Agilité : 20
Lieu de résidence : Panlaüd
Métier / rôle / rang : Gardien ( Forgeron à ses heures perdues. )

Fiche Laüd (Gardien uniquement)
Nom: Zelfyne
Sexe : Femelle
Description:

A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?] Empty
MessageSujet: Re: A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?]   A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?] EmptyMer 14 Aoû - 0:11

A la recherche de la Source Miraculeuse.
( Avec Ebao Kuza. )

Depuis que l'épidémie s'était répandue dans la capitale, Éléazar ne savait plus où donner de la tête. S'il avait fait en sorte de conserver son optimisme à tout épreuve, telle une armure face à l'adversité, fort était de constater que le jeune homme était bien plus rongé par cette situation qu'il n'avait pu l'imaginer... Sa sœur, son époux ainsi que la famille de ce dernier n'avait pas pu fuir à temps... Plusieurs fois, l'envie de leur porter secours était venue au jeune Ar... Hélas, les occasions avaient manqué, et Ismelle semblait avoir un avis totalement différent sur la question. Sa sœur lui avait fait promettre de ne pas commettre une telle erreur... D'un autre côté, '' erreur '' était un bien grand terme ! Comment pouvait-on commettre une erreur, en portant assistance aux siens ? De plus, le jeune homme doutait être le seul Ar a avoir nourri de telles pensées... Comment pouvait-on rester les bras croisés, dans une telle situation ?!

Éléazar secoua la tête, tentant vainement de chasser ses pensées de son esprit. Il avait une mission. Une mission de la plus haute importance, bien que le Panlaüd et les Arlaüds n'en soient pas à l'origine. Si le jeune homme ne pouvait pas entrer dans la capitale, il pouvait voyager partout ailleurs sur le territoire, et il ne comptait pas s'en priver ! Aussi, prétextant se rendre auprès de quelques uns de ses amis à Satàn, le jeune forgeron avait quitté les Monts Kresh en compagnie de Zelfyne. Bien que dans la confidence, la Laüd n'avait accepté de l'aider que tardivement, craignant que cela ne puisse leur attirer des ennuis, sans doute... Le jeune homme ne savait pas réellement ce qui l'avait convaincue, en réalité... L'Ar avait dit tant de choses qu'il était incapable de trouver une réponse précise à cette question...

Mais ce n'était pas le plus important. Ebao avait des ennuis, et l'Ar semblait être le seul à pouvoir le ramener à la raison. Du moins, c'est ce qu'Éléazar avait déduit en entendant les dires de Solveig. La petite était arrivée récemment au Panlaüd, et le jeune homme avait eu à cœur de savoir si son intégration se passait pour le mieux. Solveig et lui avaient donc discuté un moment, et le sujet de maladie avait rapidement été abordé. Grâce aux quelques lettres que le jeune homme avait reçu, aussi bien d'Ebao que d'Ismelle, il avait apprit que le petit frère du chevalier souffrait du mal qui rongeait une partie de la population de la capitale... Concernant sa guérison, Éléazar avait été agréable surpris de la réaction de la petite, dans un premier temps. Son optimisme à ce sujet semblait être à toute épreuve ! Ce n'est que quelques instants plus tard que le forgeron avait déchanté...

Ebao semblait croire dur comme fer que cette étrange fontaine aux vertus extraordinaires existait réellement, et avait décidé de quitter la capitale ! Prenant renseignements auprès d'Ismelle, son aînée n'avait pu que lui confirmer l'absence de l'ami d'enfance de son époux ! Suite à cela, et grâce aux innocentes paroles de Solveig, l'Ar avait décidé de partir à la recherche du chevalier. Ce dernier semblait être prêt à tout pour sauver son frère...  Éléazar comprenait aisément ce point de vue. Seul Vaïud pouvait savoir dans quel état il se serait trouvé si Ismelle était tombée malade... Le forgeron ne pouvait même pas imaginer son aînée dans un tel état... Pour autant, le jeune homme devait s'assurer que son ami n'ait pas sombré dans la plus intense des folies... Comment pourrait-il aider son frère, dans de telles conditions ?

Pour toutes ces raisons, Éléazar avait pris le chemin des cieux, juché sur le dos de Zelfyne. Les renseignements de Solveig étaient des plus flous, comme on pouvait l'attendre des dires d'une enfant. D'autant plus, le jeune homme avait préféré éviter de poser de trop nombreuses questions, afin de ne pas éveiller de trop les soupçons de la fillette. Les rumeurs allaient vite, au Panlaüd. Mieux valait éviter d'en créer de nouvelles. La seule personne au courant de cette mascarade était Alyanne, sa complice de toujours. Le jeune homme n'avait pas pu la garder loin de toute cette histoire. De plus, un soutien interne au Panlaüd pourrait se révéler nécessaire, au vu de la situation... Toujours est-il que la première partie du voyage n'avait pas duré bien longtemps.

Alors qu' Éléazar faisait une escale au sol en compagnie de Zelfyne, afin de se restaurer, le duo avait rencontré quelques voyageurs. Ces derniers s'étaient même arrêtés, afin de partager leur repas ! Tout en se restaurant, le groupe ainsi formé avait discuté quelque peu. C'était ainsi que l'Ar avait appris qu'un énergumène avait lancé de la boue à de multiples reprises sur ses impromptus invités, alors qu'ils s'approchaient de lui pour lui demander leur chemin ! Le forgeron avait alors demandé quelques renseignements au sujet dudit énergumène, et sa description semblait coller quelque peu à celle d'Ebao, quand bien même les voyageurs disaient pouvoir se tromper, le jeune homme s'était montré des plus désobligeants à leur égard, ce qui ne leur avait pas permit de l'observer bien longtemps !

Malgré les conseils des voyageurs de ne pas s'approcher de cet étrange personnage, Éléazar se devait de suivre cette piste ! L'apparence du désobligeant jeune homme était bien trop proche de celle d'Ebao pour qu'il ne s'agisse que d'une simple coïncidence ! Fort de cette nouvelle piste et empli d'un nouvel espoir, le jeune homme s'était donc remis en chemin, toujours en compagnie de Zelfyne. Tous deux avaient survolé un long moment les vastes plaines qui composaient cette partie de leur Royaume. Plusieurs fois, le forgeron avait cru reconnaître une forme humaine dans cette vaste étendue verte. Hélas, à chaque fois, il ne s'agissait que d'une erreur. Heureusement, la vue de la Laüd était bien meilleure et ne se laissait pas facilement tromper ! Aussi, quand Zelfyne inclina quelques instants la tête en direction d'une rivière toute proche, comme pour s'assurer que ce qu'elle voyait était bien réel, son cavalier ne pu s'empêcher de faire de même !

Non loin d'un cours d'eau, Éléazar discerna deux formes, la première, humaine, guidant la seconde, équine. Au vue de la réaction de Zelfyne, le jeune homme ne put s'empêcher de songer qu'il s'agissait effectivement d'Ebao et de sa monture. De quelques mots, le forgeron indiqua à la créature de rejoindre le sol, ce que cette dernière fit en un rien de temps, déclenchant une importante bourrasque par la même occasion ! A la vue de l'imposant prédateur, bien que Zelfyne fût-ce d'une taille assez modeste pour son espèce en réalité, le cheval s'écarta vivement. A moins qu'il ne s'agissait-là que de la volonté de son cavalier ? Le jeune homme ne prit pas le temps de se poser la question, sautant du dos de la Laüd quelques instants après que cette dernière eut rejoint le sol. Alors qu'il comptait se redresser après son saut, la lumière du jour sembla s'affaiblir d'un coup. Étonné par une telle situation, le jeune homme leva légèrement les yeux, remarquant ainsi que Zelfyne le protégeait de l'une de ses ailes.

C'est alors que la créature émit un grondement courroucé, qui intrigua d'avantage encore le forgeron. Prudemment, ce dernier écarta quelque peu l'aile de la créature, observant ce qui se passait non loin. A la vue d'Ebao, Éléazar poussa un profond soupir de soulagement, tandis qu'un fin sourire ornait ses lèvres. Ainsi, les dires des voyageurs s'étaient révélés exacts ! Sortant de la cachette que sa Laüd lui avait improvisé à l'aide de l'une de ses ailes, le forgeron remarqua par la même occasion que de la terre maculait une petite partie de son plumage. En voyant cela, le jeune homme ne put que passer une main dans sa chevelure, l'air contrit. Finalement, les dires de ses indicateurs s'étaient révélés parfaitement exacts...

C'est alors qu'Ebao ouvrit la bouche, proférant de multiples menaces à son encontre. A cet instant, le sourire d'Éléazar s'effaça totalement, sa mine se faisant des plus graves. Il était venu ici en paix. Il s'agissait-là de la plus strictes des vérités. Alyanne l'avait pourtant prévenu que rien ne serait simple, et que faire entendre raison au chevalier se révélerait fort complexe, peut-être même impossible... Sur le moment, le jeune homme n'avait pas voulu la croire. Malheureusement, il ne pouvait que constater que son amie avait eu raison sur toute la ligne, quand bien même elle ne connaissait le chevalier que par les récits que le forgeron avait pu faire à son sujet... Le malheur changeait quiconque... Poussant un nouveau soupir, cette fois-ci attristé, Éléazar se retourna, faisant désormais face au chevalier et à sa monture. Comment pouvait-il se faire entendre de celui qui ne voulait même pas l'écouter ? Après tout, il n'y avait pas plus sourd que celui qui ne voulait rien entendre... Non... Non... Non ! Il n'était pas question d'abandonner sans se battre ! Le jeune homme se devait de tout tenter avant de rebrousser chemin ! Ebao devait au moins écouter ce qu'il avait à lui dire, même s'il n'acceptait jamais de prendre ses propos en considération !

« Penses-tu réellement que le Panlaüd ne me mettra pas en quarantaine à mon retour ? Si réellement je suis atteint du mal pendant mon voyage, crois-moi bien que Solveig et les autres n'auront pas le temps de me revoir avant mon trépas ! Le jeune homme se tut quelques instants. Pour être totalement franc avec toi, si je suis ici, c'est grâce à elle. Dans le cas contraire, je serais sans doute encore à ta recherche ! Et si les autres ne se trouvaient pas à la capitale, je gage qu'ils seraient tous avec moi à l'heure actuelle ! »

Il ne s'agissait que de la plus sincère des vérités. Farban considérait Ebao comme son frère, et Ismelle éprouvait sans doute des sentiments très proches à son égard. Au point que le fait qu'elle ne puisse plus s'occuper d'Olrän, son état actuel ne lui permettait plus de s'occuper pour des raisons de sécurité, rendait son aînée pour le moins mécontente, ce qu'elle ne manquait pas de faire savoir à tout le monde ! Ermaëlle faisait donc de son mieux pour la remplacer au chevet du jeune malade, soulageant ainsi Dagmar quand la jeune fille jugeait cela nécessaire. Ebao était bien plus entouré qu'il ne semblait le croire. La maladie était l'affaire de tous, et celle d'Olrän était la leur, plus particulièrement. Le chevalier ne devait pas porter son fardeau seul, au risque de s'écrouler pour de bon dans le mysticisme le plus profond, ou pire encore...

« Nous sommes tous inquiets pour toi, Ebao. reprit Éléazar, sur un ton des plus doux. Ne me pousse pas à employer la force contre toi, pour que tu acceptes de m'écouter. Quant à ton cheval, ne pense même pas à l'employer. Zelfyne aura tôt fait de le rattraper, tu n'iras pas très loin... D'autant plus que tu sembles l'avoir quelque peu énervée. Le forgeron se tut à nouveau, jetant un regard dans la direction de la Laüd qui avait entreprit d'ôter la terre qui s'était prise dans ses plumes. Le choix t'appartient. Laisse-moi te parler juste quelques instants. Je ne demande rien de plus, tu peux en être certain. Si j'ai fait tout ce chemin, c'est aussi à la demande de nos amis, de nos proches. De Farban, d'Ismelle, de ton frère, de Solveig et aussi d'Ermaëlle. Je ne sais pas dans quel état je serais si Ismelle tombait elle aussi malade, et je ne peux, et ne veux, t'aider sans tout connaître de ta situation... Parle-moi, et je te jure de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider. Et si je ne peux rien faire de plus... Je partirai et je n’interférerai plus dans tes affaires, tu as ma parole... »

En guise de bonne foi, Éléazar esquissa un fin sourire. Malgré cela, sa main droite s'était délicatement posée sur la garde de son épée la plus proche. L'Ar ne comptait pas la dégainer, à moins qu'Ebao ne décide de faire preuve de violence à son égard. Leur différence de taille devrait suffire au forgeron pour prendre l'avantage sans avoir besoin de croiser le fer. Du moins, le jeune homme l'espérait. Il ne voulait pas en arriver à une telle extrémité... Il était venu ici en paix... Faire usage de la force n'avait jamais été dans ses intentions... Hélas, les premières réactions du chevalier semblaient orienter leur '' discussion '' en direction d'une future rixe, et l'Ar devait se tenir prêt à l'affronter au besoin... Et pourtant, Vaïud savait à quel point Éléazar aurait préféré les mots à l'acier, à cet instant précis...
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Ebao Kuza
Chevalier Entêté

Chevalier Entêté
Ebao Kuza


 Argent Argent : 97
Force Force : 30
Agilité Agilité : 30
Lieu de résidence : Hantonael
Métier / rôle / rang : Chevalier d'Hentenlaüd
RPs en cours : 2/2
- Rp - Ebao vs Dagmar
- Rp - Le mariage

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MessageSujet: Re: A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?]   A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?] EmptyMer 28 Aoû - 18:55


Eléazar sortit immaculé de cette attaque à la boue. Son oiseaux géant avait jugé bon de tout prendre pour lui et Ebao se demanda s'il méritait vraiment autant de sacrifice juste pour un peu de terre.
Visiblement, le gardien semblait l'avoir longtemps cherché et Solveig lui avait finalement révélé où son tuteur comptait débuter ses recherches...

Le temps des belles paroles du jeune homme, Ebao n'avait pas bouger d'un poil. Il continuait d'observer le nouveau venu avec un air méfiant et les mains couvertes de terre. Il ne voulait que personne ne s'approche de lui, il se savait immunisé mais ne doutait pas une seconde d'être contagieux... Il avait soigné Olrän jour et nuit, il avait croisé tellement de malades à Hantonael qu'il était forcément porteur du mal... Et Eléazar venait là, à tenter de le convaincre de faire demi-tour parce que tout le monde s'inquiétait et qu'ils seraient tous venu le chercher si possible ? Quelle bonne blague, avait-il conscience de ce qu'il se tramait réellement ?

C'est la main sur son épée qu'Eléazar finit de parler et Ebao baissa le regard.. C'était compliqué de croire au bien fondé de ces paroles quand le jeune homme en face de lui le menaçait clairement de l'attaquer. Déglutissant, il finit par relever la tête et planter un regard dur dans celui de son premier amour.

- Ça commence gentiment.Le chevalier faisait en sorte de détacher chaque mot, afin d'être compris du mieux possible. L'impression d'avoir chaud comme en plein été et une envie de boire... Ça dure quelque jours puis ça finit toujours pas s'aggraver... La chaleur persiste, ton propre corps à du mal à se refroidir et tu suffoques.. Ta respiration devient lourde, saccadée, la fièvre te fait halluciner. Puis vient la toux, grasse à t'en décrocher les poumons. Les muscles sont les derniers à trinquer, ils manquent d'air, ils sont courbaturés et tu ne peux presque plus bouger... Tout ton corps te fait mal dans une chaleur et une asphyxie totale. Ebao ne quittait pas le regard vert d'Eléazar, comme pour jauger sa réaction. Dans le meilleur des cas tu meurs dans ton sommeil... Mais le plus souvent, tes poumons s'emplissent de pue et tu meures étouffé sous les yeux de tes proches. C'était arrivé à la mère de Solveig. Ebao n'avait pas encore eu la force de le lui écrire. J'imagine... Que tu n'avais pas vraiment conscience de tout ça.

On peut lire la description d'une maladie mais ce n'est que quand on la côtoie de près que l'on se rend réellement compte de la manière qu'elle infecte. Eleazar était loin de tout ça, il était loin de cet enfer et n'avait rien donné de son temps ni de sa personne pour arranger quoi que ce soit de la situation... Tandis qu'Ebao, Farban et les autres tentaient de fermer désespérément une plaie béante à l'aide d'une feuille de trèfle, lui était bien au chaud à Panlaüd à enlever des gamins qui rejoindraient tranquillement sa secte et à prier des oiseaux géants qui n'en avaient rien à faire.

Cette pensée l'agaça encore plus que la main d'Eleazar sur le pommeau de son épée.

- Je veux pas te parler, comme j'ai aucune envie de te suivre. Tu veux juste m'empêcher de chercher cette fontaine et comme tous les autres tu penses que je suis complètement fou. C'était une affirmation. Même pas une accusation. Mais je suis pas fou Eleazar, désespéré peut-être mais pas fou. Je retournerai pas au chevet de mon frère tant que j'aurais pas trouvé cette source parce que c'est la seule chose qui peut le sauver ! Rien d'autre ne fonctionnera, on a tout essayé et même le roi en est mort. C'est un fléau envoyé par les dieux, et seule la magie des dieux peut la soigner.

Ebao observa le géant et finit par tendre le bras, montrant l'épée de ce dernier. Il n'en avait pas peur. Pas la moindre seconde.

- Et que l'on soit clair El. Tu es plus forgeron que tu n'es guerrier au fond, tu n'as rien d'une menace. Je te prend en un contre un quand tu veux.

Inclinant la tête comme un signe d'au revoir, Ebao se tourna vers son cheval et grimpa sur la selle. L'animal piétina un peu tandis que le chevalier se tournait vers le gardien.

- Bon retour.... Ah et une dernière chose, tu dis venir également sur demande de mon frère..

Il donna un coup de talon pour faire avancer le cheval à la robe pie et restant retourné vers le gardien. Au fond il priait tous les dieux que son culot empêcherait Eleazar de quand même le ramener à Hantonael.

- .. mais c'est impossible. Mon frère te déteste.


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Éléazar Wilrem

Éléazar Wilrem


 Argent Argent : 145
Force Force : 30
Agilité Agilité : 20
Lieu de résidence : Panlaüd
Métier / rôle / rang : Gardien ( Forgeron à ses heures perdues. )

Fiche Laüd (Gardien uniquement)
Nom: Zelfyne
Sexe : Femelle
Description:

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MessageSujet: Re: A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?]   A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?] EmptyJeu 12 Sep - 23:42

A la recherche de la Source Miraculeuse.
( Avec Ebao Kuza. )

Éléazar avait écouté le récit du chevalier sans ciller. Les nouvelles allaient vite, bien que les portes de la capitale soient désormais closes. Si auparavant les explications du chevalier auraient eu un certain effet sur lui, ce n'était plus le cas en ce jour. Le jeune homme avait déjà entendu plusieurs récits semblables. Ils animaient les messes basses plus que les discussions. Certains avaient essayé de dissimuler cette situation aux plus jeunes... Malheureusement, cela n'avait duré qu'un temps... Les nouvelles recrues n'avaient pas tardé à en parler aussi, avec beaucoup moins de discrétion que les plus âgés. Comment leur en vouloir ? Comprenaient-ils réellement l'ampleur du drame qui se produisait en bas des Monts Kresh ? L'Ar en doutait... La Mort n'était encore qu'un concept abstrait pour eux, tout comme la Maladie...

« Me penses-tu idiot au point de ne pas avoir conscience de cela ? Les corbeaux nous portent encore quelques nouvelles, et nos médecins se sont penchés sur l'épidémie comme tant d'autres avant eux. Ce que tu me décris m'a déjà été répété à de nombreuses reprises. J'ai déjà prit mes dispositions si un tel sort venait à m'atteindre. avoua Éléazar, étrangement calme. Mais pour le moment, je suis là, devant toi. Est-ce que je crains ce mal ? Bien sûr, nous le craignions tous. Et j'aurai cent fois préféré être avec ma sœur qu'en haut de cette montagne, si tu veux tout savoir. Je sais que je ne peux rien faire pour l'aider là où elle se trouve, vu qu'il y a des années de ça, j'ai choisi une certaine voie, ce que tu sembles me reprocher. C'est pour cela que je suis ici. Sur sa demande. C'est le seul moyen que j'ai de l'aider. De les aider. Elle et l'enfant qu'elle porte. »

Les derniers mots du forgeron s'étaient faits amers. Tous les soirs, alors qu'il ne pouvait trouver le sommeil, il ressassait cette situation, cherchant un moyen de sortir son aînée de cette muraille qui s'était retournée contre elle... Ismelle attendait un enfant... Une chandelle, une minuscule chandelle qui peinait à luire dans cet océan d'obscurité qui semblait s'être emparé de la capitale... Hélas, chaque nuit, le forgeron en arrivait à la conclusion qu'il n'y avait rien à faire... Alors, il se disait que la nuit portait conseil et qu'il trouverait sans doute une solution au lever du soleil. Malheureusement, rien de tel ne s'était encore produit... Chaque matin, le problème semblait plus insoluble encore que la veille... Farban non plus ne semblait pas plus avancé que lui... Plus les jours passaient et plus la capitale était surveillée. Sortir comme Ebao l'avait fait relevait de l'impossible, à présent... La seule solution qui avait été trouvée était de préserver Ismelle autant que faire se peut, ce qui l'obligeait à éviter Olrän autant que possible...

« Sais-tu où chercher, au moins ? As-tu la moindre preuve de ce que tu avances, ou ne te diriges-tu qu'à tâtons ? s'enquit Éléazar, visiblement peiné. Tu n'as presque rien dit à Ismelle et Farban, et Solveig a juste su m'expliquer que tu étais parti à la recherche d'une source aux vertus magiques... Comment ne pas s'inquiéter pour toi dans une telle situation ? »

L'Ar ne demandait qu'à croire le chevalier. Ou tout du moins, à le comprendre. Les terres de ce Royaume étaient des plus vastes ! Ebao pouvait y passer des années à soulever la moindre pierre   à la recherche de cette source, sans pour autant trouver quelque chose ! On ne pouvait se fier à quelques vers, dans la situation présente ! La vie d'Olrän ne pouvait pas tenir à si peu de choses ! Si leurs proches faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour lui donner toujours plus de temps, il fallait tout de même faire vite ! Et de simples légendes, imprécises de nature, ne pouvaient suffire pour respecter de tels délais !

« Je connais plusieurs de nos voisins du désert qui ont une toute autre opinion de moi. répliqua  Éléazar, sur un ton des plus calmes, bien que l'envie de répliquer ne lui manquait pas. Pour ce qui est de ton frère, je dois avouer que je doute qu'il soit au courant de ma présence. Mais vois-tu, ma sœur et notre frère commun, si j'ose dire, m'ont prié d'aller à ta rencontre, pour veiller sur toi. J'étais le seul à pouvoir effectuer un tel voyage, pour des raisons évidentes. Et je ne compte pas rebrousser chemin. Ils me font confiance, et je tiens toujours mes promesses, plus encore quand elles sont faites à mon sang. »

Avant qu'il ne quitte le Panlaüd, Alyanne avait demandé à lui parler en privé quelques instants. Le jeune homme avait évidemment accepté, et c'était là que son amie lui avait fait ses dernières recommandations. Le forgeron se devait de garder son calme en toutes circonstances, comme la jeune Ar le faisait pour convaincre ses malades d'accepter leurs traitements ou ses soins, quitte à insister quelque peu. Aussi, au moment où Ebao s'éloigna, Éléazar adressa un petit signe de main à Zelfyne, afin d'attirer son attention. Aussitôt, la créature cessa de lustrer son plumage, reportant toute son attention sur son camarade. Ce dernier lui adressa quelques paroles, auxquelles la Laüd répondit par un léger grondement, exprimant ainsi le fait qu'elle n'acceptait cette situation que de mauvaise grâce. Pourquoi fallait-il que son humain insiste à ce point pour qu'ils suivent cet énergumène ?!

Toujours est-il que quelques instants plus tard, Éléazar rejoignait Ebao, juché sur le dos de sa Laüd. Cette dernière se tenait tout de même à une distance respectable de la monture du chevalier, afin de ne pas l'effrayer. Le forgeron ne laissa pas le temps au silence de s'installer. Il se devait de clarifier les choses dès à présent, bien que le chevalier n'aurait sans doute que peu de solutions de repli, pour ne pas dire aucune, face à sa décision. Aussi, quand le jeune homme fut certain que le chevalier était en capacité de l'entendre, il s'adressa à nouveau à lui, d'un ton égal.

« Tu ne verras pas d'inconvénients à ce que nous fassions un petit bout de chemin ensemble, j'espère. Il semblerait que nous allions dans la même direction. »

Après tout, du moment qu'il restait en Hetenlaüd, Éléazar était libre d'aller où bon lui semblait ! De plus, il n'avait pas annoncé de date, pour ce qui était de son retour ! Alyanne avait pour directive d'annoncer une date plus précise aux autres quand cela serait nécessaire. L'Ar avait donc les mains libres, pour ainsi dire ! S'il souhaitait rester dans cette plaine encore quelques temps, rien ne l'empêchait, à moins qu'une nouvelle de la plus importance ne lui parvienne. Cela lui permettrait au moins de garder un œil sur Ebao. Une promesse était une promesse !
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Ebao Kuza
Chevalier Entêté

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Ebao Kuza


 Argent Argent : 97
Force Force : 30
Agilité Agilité : 30
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- Rp - Ebao vs Dagmar
- Rp - Le mariage

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MessageSujet: Re: A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?]   A la recherche de la source Miraculeuse [Ebao et Eleazar] [Partie 1?] EmptySam 28 Déc - 22:07




(Désolée du temps d'attente, j'ai eu du mal à trouver un bon rythme. Je vais tabler sur des réponses plus courtes mais je répondrai plus régulièrement Smile )

Evidemment qu'il connaissait les symptômes, tout le monde connaissait les symptômes... Mais Eleazar ne les avait pas vu... Il était resté loin de toute cette agitation, de cette épidémie et il n'avait eu que des ouïe dire. Ebao ne se serait pas davantage étalé sur le sujet, conscient que son interlocuteur n'était qu'un témoin indirect qui semblait croire l'inverse.

Le chevalier gardait la tête levée vers les cimes  lointaines des Kyls tandis qu'il faisait avancer son cheval. Il avait décidé de ne pas se retourner, de ne plus montrer aucun signe d'attention pour le gardien. Il avait décidé de trouver un moyen de sauver son petit frère et ce n'était pas Eleazar qui allait l'en empêcher ! Jamais au grand jamais le chevalier ne se laisserait ramener à Hantonael, plutôt mourir en cherchant vainement que regarder son frère mourir sans rien faire.
Mais visiblement, le jeune homme n'était pas au bout de ses surprises. Rapidement, il entendit les pas lourd du Laud dissymétrique du gardien et il sentit son corps entier se raidir. Sentant la crainte que le gigantesque animal ne le saisisse dans ses serfs, le chevalier jeta un regard furtif et inquiet derrière lui avant de constater que le duo venait juste à sa hauteur et marchait à bonne distance du cheval qui semblait les surveiller autant que son maître.

Visiblement, attraper Ebao et l'emmener de force à la capitale n'était plus au programme du gardien et le chevalier sentit un poids s'enlever de ses épaules tandis qu'il ne se sentait toujours pas capable de répondre à Eleazar... Aussi, les premières minutes du trajet se firent dans le silence, du moins, pour Ebao. Ce dernier n'était pas encore capable de parler au jeune homme à côté de lui et devait laisser la pression retomber s'il ne voulait pas s'énerver encore une fois... Sans compter qu'il fallait aussi qu'il prenne le temps de lui faire confiance ce qui n'était pas gagné vu qu'il craignait toujours de se voir embarqué dans les airs contre son grès. Il finit cependant par arrêter son cheval au bout d'un moment et lancer un regard méfiant à Eleazar.

"Tu viens vraiment pour m'aider ou pour me ramener à la première occasion ?"

Il avait besoin d'éclaircir la question. Après tout, il ne se sentait pas de continuer le voyage s'il avait toujours cette épée de Damoclès au dessus de sa tête. Décortiquant toujours Eleazar d'un regard méfiant, il préféra ajouter.

"Je vais longer les cours d'eaux. J'irai jusqu'aux kyls. Il y a pas mal de sources là bas et comme toute cette zone ne formait qu'un seul et grand empire... Les légendes sont les mêmes... A deux ou trois Laüd près."


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